Arles ( 30 Km d 'Eyragues )
On l’aime un peu, beaucoup, pas à la folie, mais assurément passionnément, notre Cocarde d’Or. Elle est belle, magique et unique dans sa conception.
Pas sur le fond, mais sur la forme. Car elle a été créée, voila 75 ans, exclusivement pour le raseteur.
Un privilège prenant toute sa signification de nos jours où, règlement oblige, toutes les autres courses (et catégories confondues), la limitation est de rigueur.
Mais avec plus de 30 tenues blanches, elle reste une exception avec une certaine liberté d’accessit. Et c’est tant mieux puisque cela permet de lui maintenir cette saveur et ce charme particulier en ayant fait, et qui en font, toujours son succés.
Populaire d’une part, et ensuite bien évidemment, chez les razeteurs aux yeux de qui elle reste la plus belle et enviée des convoitises. S’ils ne souhaitaient gagner qu’une compétition au cours de leur carrière, tous sans exception vous diront : “C’est la " Cocarde d’Or ”.
En pareil cas, beaucoup de prétendants l’ont courtisée et peu d’élus depuis le premier vainqueur en 1928, à savoir Granito, au dernier Sabri Allouani en 2005.
Mais à quelques razeteurs près, et toutes générations confondues, les vedetes de chaque époque y ont inscrit leur nom, procurant ainsi un fabuleux palmarès à l’épreuve arlésienne.
Quant aux taureaux, si auparavant les super, pour ne pas dire des biou d’or en puissance, y participaient obligatoirement, ce n’est plus d’actualité et dans les esprits maintenant. Pour autant, leur rôle est toujours le même, celui d’arbitre, et tous, tant il est question de combat à cette course, ont droit à considération.
Alors, en cette année du 75ème anniversaire, l’estrambord que suscite la Cocarde d’Or, envahira une nouvelle fois la ville d’Arles. De même que le mythique et magnifique cadre qu’est l’amphithéâtre romain, où afeciouna de Provence et du Languedoc réunis par milliers viendront encourager avec ferveur et passion nos gladiateurs des temps modernes.